
La résidence et l’exposition de David Coste bénéficient du soutien de La Fondation des Artistes. Elles impliquent différentes collaborations, en particulier avec Jérôme Dupeyrat (enseignant et critique d’art) et Johana Beaussart (artiste). Elles favorisent différents partenariats culturels, notamment avec le cinéma American Cosmographe et le CEMES (Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales).
Le projet « Sphère(s), Dôme(s) » de David Coste a connu une première étape de diffusion – soutenu par la Chapelle Saint-Jacques centre d’art contemporain – , en 2024, à la suite d’une invitation du FRAC Occitanie Montpellier pour 4 sites de Villeneuve Lez Avignon : Le monde autour, vestiges et présages.

David Coste aime s’égarer en cheminant vers des horizons hybrides, autant de territoires construits où errent des faits et des images collectés dans le réel et qui se retrouvent dupliqués, transformés, déplacés, ramifiés. Advient alors une forme de narration qui impose son propre rythme, un montage singulier à l’acrobatie maîtrisée, des cadrages qui se jouent des échelles pour mieux les percuter… Le cinéma inspire fortement l’artiste, en tant que réservoir iconographique inépuisable et en raison de la capacité de l’industrie culturelle à développer des techniques de la captation et de l’artifice.
L’artiste développe une œuvre globale qui s’étage dans le temps. Au départ, elle se situe dans le registre de la collecte et de la collection ; s’ensuit un travail de dessin et de création d’images fixes et en mouvement en recourant à diverses techniques. Durant cette phase active de production, l’artiste parfait un récit pseudo-historique et science-fictionnel dans lequel les éléments sont étayés par des faits tangibles ou bien se réfèrent à des personnages existants. Cependant, l’ensemble se voit transmué, revu, réagencé. In fine, les œuvres prennent la forme de dessins, d’impressions diverses (de la gravure à la photographie), de volumes, d’installations, de films et de livres.

Pour ce nouveau projet, l’artiste s’est intéressé au motif de la sphère. Si la recherche iconographique a d’abord été vaste et ouverte, elle s’est peu à peu recentrée sur le domaine de l’espace terrestre et céleste : le dôme et l’architecture (Buckminster Fuller), la terre et ses représentations, les astres et l’appel de l’ailleurs dans le cosmos. En s’adossant à des films de science-fiction, à la recherche savante, à Chesley Bonestell et d’autres illustrateurs, David Coste spécule et rêve. Il échafaude un récit évoquant l’aspiration prométhéenne des humains, la place de l’imaginaire dans la recherche scientifique, la manipulation, le pouvoir… Des steppes ouest-américaines à la contrée martienne, il aborde aussi la rémanence des réflexes colonisateurs, en particulier, de la société étasunienne.