Déconstruction

À l’invitation de Ksenija Skacan et Raphaël Fourquemin, les étudiants ont pu investir une maison à Jurançon vouée à la déconstruction circulaire. La Fondation Édith Maryon, propriétaire et maître d’ouvrage de la déconstruction, met à disposition le bâtiment afin que les étudiants puissent l’investir pour des expérimentations artistiques. Le bâtiment support de l’expérimentation est une structure réalisée en contreplaqué et en poutres en bois d’environ 250m2. Elle a été construite en 2001. Bien que très récente, elle est grevée d’innombrables malfaçons la rendant totalement inhabitable. Infiltrations, soulèvement du sol, aberrations dans l’utilisation de certains matériaux et autres étrangetés posent question. Chargé de l’histoire de cette maison et de sa future déconstruction, le bâtiment devient un formidable territoire d’expérimentations, d’investigations, de spéculation artistique. Les étudiants ont pu investir cet espace exceptionnel sous la forme d’une exposition in situ.

Le ressenti, l’ambiance de cette maison, à l’aspect de ruine, ont fortement marqué les étudiants. La maison étant inhabitée et sans mobilier, les objets laissés par une vie antérieure ont été pour certains étudiants un point de départ. Apparaissent dans leurs installations, sculptures et photographies, de multiples fantômes d’objets ayant appartenu à d’éventuels habitants. La végétation s’est aussi déplacée de l’extérieur vers l’intérieur, redonnant une vie étrange à certaines pièces. Les portes ont été décrochées et placées dans l’espace pour créer une nouvelle pièce. Le paysage et le contexte extérieur ont donné lieu à des actions photographiques.

Désormais la maison est en attente de nouveaux visiteurs pour restituer cette expérience unique. Chacun des étudiants aura fait émerger un geste artistique et une réponse singulière précisant leur démarche individuelle dans un cadre hors norme. Vanessa Dziuba et David Coste

Avec l’accompagnement pédagogique de Vanessa Dziuba, Emmanuelle Rey et David Coste.