Elle propose au visiteur une expérience émotionnelle et réflexive en mettant en scène des flux d’images, de sons et de lumières.
Elle se présente sous la forme d’un baraquement en bois, à l’image des abris que l’on construisait au cœur des tranchées. Un deuxième espace, en regard de l’installation, est constitué de trois panneaux en bois sur lesquels sont projetées des images d’archive animées et recomposées par le plasticien Davis Coste. D’emblée, le visiteur est confronté à une étrange réalité car certaines zones de l’image sont animées, des détails vivants apparaissent comme si le temps n’était pas tout à fait arrêté...
https://vimeo.com/168730019
À l’intérieur, on découvre une pièce obscure, sorte de baraquement de 20 m2, au centre duquel se trouve une table d’opération militaire. Un son multicanal propose d’emblée une très forte immersion pour le visiteur. L’ensemble constitue une zone organique, sur laquelle les spectateurs peuvent agir, plus ou moins consciemment.
La table centrale incarne un objet de pouvoir qui est accessible
aux visiteurs. La surface de cette table est une carte d’état-major datant de 1918 sur laquelle sont posés cinq objets, petites formes métalliques que l’on peut manipuler. C’est par le déplacement de ces objets que l’on active une transformation des sons, des images et des lumières, comme si l’on pouvait se déplacer physiquement sur cette carte.
La pièce devient une sorte d’organisme en mutation permanente et qui réagit très différemment en fonction du nombre de personnes présentes et de leurs actions. Ce lieu, qui pourrait revêtir un caractère de mémorial, constitue plutôt une zone d’expérience multi-sensorielle toujours renouvelée.
SONS, MUSIQUES, VIDEOS, LUMIÈRES
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L’environnement exploite une vaste base de données sonores et visuelle, fruit de la collaboration avec le Musée de Meaux. Ces éléments d’archives permettent des effets réalistes mais un univers beaucoup plus riche et complexe prend très vite le relais dès que l’interaction entre en jeu.
La spatialisation du son, entraîne des mouvements physiques pouvant parfois frôler le vertige.
La dynamique lumineuse se transforme au gré de l’interaction pouvant aller vers des états très sombres ou au contraires éblouissants : la notion de « blanc lumineux » est ici la métaphore globale et permanente de tout le projet.
En jouant sur deux espaces de perception - l’extérieur et l’intérieur - l’instal- lation multiplie les axes perceptifs, soit contemplatifs soit très organiques. Au final, et grâce à l’interaction, les visiteurs déclenchent des cycles sonores, visuels et lumineux qui se succèdent irrégulièrement ; la matière se renouvelle en permanence et génère un ensemble dynamique et instable. La tension suc- cède à l’immersion, l’angoisse à des phases oniriques, l’obscurité à la lumière...
Coproductions :
le Bel Ordinaire, espace d’art contemporain de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées (présentation du 20 avril au 14 mai 2016) / l’Orchestre de Pau Pays de Béarn (commanditaire de la pièce musicale et partenaire pour les prises de sons originales, voix et orchestre) / Odyssud-Blagnac, Scène conventionnée (présentation en automne 2016) le Musée de la Grande Guerre à Meaux (présentation dans le cadre de
la Biennale internationale des arts numériques Némo en Île-de-France
en automne 2017), le Mémorial de Verdun en 2017.
Construction décors / Atelier La Fiancée du Pirate - Toulouse
Soutiens institutionnels :
DRAC Occitanie, Conseil Régional d’Occitanie, Mairie de Toulouse, Label Mission Centenaire 14-18, Ministère de la Défense.
éOle est, depuis 1998, accueilli en résidence à Odyssud-Blagnac, scène conventionnée pour les musiques anciennes et nouvelles.
éOle est aidé par le Ministère de la Culture et de la Communication / Préfet de la Région d’Occitanie au titre de l’aide aux ensembles conventionnés, reçoit le soutien de la Région d’Occitanie, du Conseil général de la Haute-Garonne, de la Ville de Toulouse et de la Sacem.
